URL courte pour cette page :
bit.ly/VALCST1F


[ALT de l'image : Une grande partie de mon site vous sera inutile si vous naviguez sans les images !]
courrier : William Thayer 
[ALT de l'image : Cliccare qui per il testo in Italiano.]
Italiano

[Image ALT: Click here to go to the English-language version of this page.]
English

[Lien à des pages d'aide]
Aide
[Lien au niveau immédiatement supérieur]
Amont

[ALT de l'image : Lien à ma page d'accueil]
Accueil
précédent :

[ALT de l'image : lien à la partie précédente]
Préface

Cette page reproduit une partie de

Curiosità storiche trevane

de
Tommaso Valenti

publiée par F. Campitelli,
Foligno, 1922

Le texte appartient au domaine public :
Tommaso Valenti est mort en 1941.

Cette page a été relue et corrigée
aussi diligemment que possible
et je la crois libre d'erreurs.
Si toutefois vous y trouviez une erreur,
merci de me la signaler !

suivant :

[ALT de l'image : (collegamento alla parte seguente)]
La Grand-Place

 p1  La tour de la Commune

[ de La Torre di Trevi, An I No 1, 1er janvier 1898 ]

Elle se dresse à l'angle sud‑est de la place Vittorio Emanuele.​a

Les documents qui auraient pu permettre de déterminer la date précise de sa construction ont malheureusement été perdus ; mais on peut juger avec bien-fondé, je crois, qu'elle a été érigée vers le XIIIe siècle.

Au 14ème siècle, soit plus précisément en 1354, nous commençons en effet à lire dans les Riformanze de la Commune — il s'agit des procès-verbaux des réunions des anciens Conseils — quelques décisions ayant rapport avec la Tour. C'est à cette date que fut aménagé le chemin de ronde couvert à son sommet ; on peut le voir de nos jours. Cet abri se vit donner à l'époque le nom de canestro : la « corbeille ».

Corrado Trinci de Foligno, qui s'était emparé de Trevi par la force vers 1420, et qui par la suite la reçut des mains de Martin V  p2 pour un terme de trois ans (le 8 octobre 1424), abaissa la Tour pendant son vicariat ; à l'échéance duquel la Commune l'exhaussa de nouveau, vu que de loin on ne pouvait plus entendre le son des cloches (1429).

Ce travail fut fait avec la coopération de toute la Ville, à raison de deux ou trois pertiche ajoutées pendant chaque priorat, soit tous les deux mois, puisque tel était le terme de chaque Prieur.

Une pertica équivaut à 12 mètres cubes de gros-œuvre.

A cette fin la Commune entreprit de fournir la pierre, le sable, et la chaux. La main-d'œuvre fut rémunérée à 15 florins la pertica, et pour subvenir à ces frais la Commune imposa une taxe de 10 soldi comptants par foyer.

L'exécution des travaux ne fut pas à la hauteur, cependant, et en 1461 la Commune se vit contrainte d'enlever les cloches de la tour et de resituer l'horloge sur le beffroi de S. Emiliano. La Tour fut de nouveau exhaussée en 1462. Ces derniers travaux eux aussi furent mal exécutés, donnant lieu à une nouvelle restauration en 1464.

Si la Commune fut amenée à prendre ces mesures, c'est qu'un pan de la Tour s'était écroulé sur un homme de Pérouse et l'avait tué : un certain Ser Grazioso, selon le témoignage de Mugnonio, notaire à Trevi, dans ses Annales, désormais conservées à la Bibliothèque Vaticane.​b

 p3  La Tour fut de nouveau endommagée en 1691, par suite de tremblements de terre. C'est alors que le nombre de ses merlons fut réduit à quatre, les piliers que nous voyons aux angles aujourd'hui ; et que les cloches furent mises où elles se trouvent actuellement : au sommet de la Tour, au découvert.

Des anciennes cloches, deux furent fondues en 1351. Selon certains, la plus grande avait été bénie par le pape Boniface IX (Tomacelli), peut‑être lors de son passage à Trevi alors qu'il se rendait à Pérouse pour mette fin à la révolte du parti populaire (les Raspanti) contre les nobles (1397) ; mais il semble plus probable que la cloche ait été bénie en 1522 par un certain Natale della Torre evêque de Veglia​c qui lui imposa son nom : elle serait appelée « Natale » pourvu qu'elle ne fût pas sonnée pour les exécutions capitales, sous peine d'excommunication.

Cette cloche était censée posséder une vertu particulière pour chasser en un instant les averses. Encastrés dans le côté ouest de la Tour nous pouvons toujours voir les étalons de mesure des briques auxquels la Commune astreignait les ouvriers des fours.

Autour de la bouche de la grand'cloche on peut lire ce distique :

Convoco, signo, noto, debello, concino, ploro

Arma, dies, horas, nubila, læta, rogos

 p4 C'est une inscription qui se lit, avec quelques légères variantes, sur de nombreuses anciennes cloches ; elle peut se traduire littéralement comme suit :

J'appelle, je compte, je sonne, je dissipe, je célèbre, je plains

Les troupes, les jours, les heures, les nuages, les fêtes, les morts

J'ai trouvé ces renseignements, et bien d'autres qu'il serait trop long et ardu de reproduire ici, dans l'Archivio delle Tre Chiavi et dans l'Historia di Trevi de Durastante Natalucci, de qui je parlerai plus tard.


Notes de Thayer :

a Après la Seconde Guerre Mondiale, l'abdication du roi Victor Emmanuel, et l'abolition de la monarchie quelques mois plus tard, la place — la grand-place de Trevi — fut rebaptisée Piazza Mazzini.

b Les Annales de Francesco Mugnonio ou Mugnoni, portant sur les années 1416 à 1504, furent enfin publiées en 1921, au Vol. V (Fascicules I et II) de l'Archivio per la Storia Ecclesiastica dell' Umbria, éditées par le R. P. Pietro Pirri. Elles sont reproduites en ligne chez ProTrevi ; ce passage se trouve à la page imprimée 111.

c Voir la note de l'auteur à la page 53.


[ALT de l'image : HTML 4.01 valide.]

Page mise à jour le 13 avr 16