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Censorinus :
Sur le jour natal

Texte et traductions sur LacusCurtius

Le texte latin est celui de l'édition critique d'Ivan Cholodniak, publiée par l'Académie impériale russe des sciences, St. Pétersbourg, 1889.

La traduction française que j'ai retenue est celle de J. Mangeart publiée par C. L. F. Panckoucke, Paris, 1843, qui me semble remarquablement fidèle et claire. (A noter que le texte latin sur lequel se fonde sa traduction, et qui figure en vis-à-vis dans son édition, n'est pas absolument identique à celui de Cholodniak.)

Texte latin et traduction française ont fait l'objet de relectures très soignées, aussi les crois‑je sans erreur. Si néanmoins vous en trouviez une, vous êtes vivement prié de me la signaler.

Informations de fond

Pour des informations supplémentaires sur Censorinus, dont nous savons d'ailleurs peu de chose, je ne puis faire mieux que reproduire plus bas la notice de Mangeart.

Numérotation des chapitres et des sections

Pour le latin, j'ai suivi les divisions et la numérotation de Cholodniak ; pour le français j'ai retenu celles, fort peu différentes, de l'édition Panckoucke.

La traduction française ne comporte aucun numéro de section : je lui suis resté fidèle, mais j'ai inséré, tout aussi transparents aux recherches, des petits drapeaux du 
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	Saint-Siège — seul pays au monde dont le latin soit la langue officielle — pour servir de liens au texte latin, qui s'ouvrira dans une autre fenêtre. A leur tour, les sections du texte latin sont liées au français, et éventuellement, à la traduction anglaise.

J'ai gardé les intitulés des chapitres ajoutés dans la traduction française, et je les aussi insérés dans le texte latin ; malheureusement, Mangeart ne dit pas d'où ils proviennent. Si toutefois le texte de Censorinus ressemble à celui de presque tous les auteurs latins, ces intitulés ne sont pas de l'auteur, et ne remontent probablement qu'au moyen âge.

Et enfin, j'ai profité des alinéas du texte latin de Cholodniak pour en alléger la traduction française : si, en effet, chaque chapitre de la version imprimée coule assez bien en un bloc ininterrompu, la même disposition, à l'écran, produisait un effet plutôt désagréable.

Apparat critique

Cholodniak donne un apparat critique compréhensif. Sa notice d'introduction, qui ne traite essentiellement que de la confrontation des manuscrits et de l'apparat, se trouve ici ; c'est là aussi que vous trouverez sa liste de sigles.

Si peu nombreux en ligne sont ceux par contre qui lisent les textes sérieusement, que j'ai accordé une très faible priorité à la mise en ligne de l'apparat critique.


Notice du traducteur français

Censorinus, grammairien et philosophe du IIIe siècle, florissait à Rome sous les règnes d'Alexandre Sévère, de Maximien et de Gordien. Bien que souvent cité avec éloge par Sidoine Apollinaire et par Cassiodore, cet auteur est généralement peu connu. Ainsi l'on ne sait au juste ni de quelle famille il descendait, ni l'endroit et l'année où il avait reçu le jour. Même obscurité sur les événements de sa vie, que sur ses liens civils. Il est hors de doute pourtant que bien longtemps avant lui il existait à Rome une famille notable, dont plusieurs membres avaient porté le surnom de Censorinus ; et, vraisemblablement, notre auteur était un descendant de cette famille. Ainsi Tite-Live (Liv. XLVII et XLIX) parle de L. Marcius Censorinus, qui, après avoir été édile curule, fut nommé consul avec M. Manilius, l'an 605 de la fondation de Rome, et partit pour déclarer la guerre aux Carthaginois. C'est de ce Marcius Censorinus que parle notre auteur, en son chapitre XVII. Tite-Live (liv. CXVIII et CXXVII) cite encore un autre L. Marcius Censorinus, qui, d'abord préteur, fut ensuite nommé consul et triompha de la Macédoine. Le même historien nous apprend enfin (liv. CXL, ch. 15) que, l'an de Rome 745, C. Marcius Censorinus fut consul avec C. Asinius Gallus. Ce Marcus Censorinus était de la cour de Caïus César, petit-fils d'Auguste. Il l'avait accompagné en Syrie, et y était mort huit ans environ après la mort d'Horace. Ce poëte, qui avait pour lui la plus profonde estime, lui avait adressé sa huitième ode du quatrième livre, dans laquelle il cherche à montrer que les louanges des poëtes sont du plus haut prix. Ce qu'il y a surtout de remarquable dans cette ode, c'est qu'Horace tient auprès de Marcius Censorinus le même langage à peu près que devait, trois siècles plus tard, tenir notre auteur auprès de Quintus Cerellius, en lui adressant le petit livre dont nous allons parler. Les rôles,  p6 on le voit, sont bien changés. Huit ans avant J.-C., C. Marcius Censorinus, protecteur des savants, des philosophes, des poëtes, reçoit, à titre de présent, les ouvrages qu'ils lui adressent. Et, deux cent cinquante ans plus tard, nous retrouvons un descendant de ce Censorinus, qui, savant à son tour, protégé et non protecteur, grammairien et non préteur ou édile, philosophe et non courtisan, humble écrivain et non riche consul, sollicite le patronage que ses aïeux étaient en possession d'accorder.

Ce fut vers l'an 991 de la fondation de Rome, ou 238 de l'ère chrétienne, sous le consulat d'Ulpius et de Pontianus, ainsi qu'il nous l'apprend lui-même (ch. XXI), que Censorinus écrivit ce petit, mais curieux ouvrage, qu'il intitula de Die natali, moins sans doute à cause des matières qu'il y traitait, que parce qu'il l'avait composé à l'occasion de l'anniversaire de la naissance de Quintus Cerellius. Aussi bien notre auteur y parle‑t‑il non-seulement de l'histoire naturelle de l'homme, mais encore de la musique, des rites religieux, de l'astronomie, de la chronologie, des années, des mois et des jours chez les Romains et les diverses nations.

Quoi qu'il en soit, ce petit livre a été de la plus grande utilité aux chronologistes, pour déterminer les principales époques des événements anciens. Aussi Joseph Scaliger (lib. III Emend. temp.) n'hésite‑t‑il point à nommer Censorinus, eximius ille et doctissimus temporum et antiquitatis vindex. Partout, en effet, écrit M. Walkenaer,​1 « il paraît avoir fait une étude particulière des livres des Pythagoriciens et des Étrusques ; son style est toujours clair et concis, sans aucune trace de mauvais goût, mêlé seulement de quelques expressions peu classiques. »

Du reste, quelques savants ont pensé que ce petit livre n'était que l'abrégé, epitome, d'un ouvrage plus important, composé par Censorinus, et adressé sous le même titre à Quintus Cerellius. Ils rattachaient même à ce livre, ou, du moins, ils attribuaient à notre auteur les fragments d'un ouvrage intitulé de Naturali Institutione, qui traite de l'astronomie, de la géométrie, de la musique, de la versification. Ces Fragments d'un auteur incertain sont même imprimés, dans quelques anciennes éditions, à la suite du livre de Censorinus ; mais on eut bientôt reconnu le peu de fondement de cette opinion.

 p7  C'est à tort aussi, suivant nous, que quelques écrivains, et entre autres M. Fuhrmann (dans son Manuel de littérature classique, publié en allemand, tome IV, page 321), ont prétendu que Censorinus avait composé un livre intitulé Indigitamenta. Il est vrai que notre auteur parle, au chapitre III, d'un ouvrage sous ce titre ; mais il l'attribue à Granius Flaccus, et il ajoute qu'il était dédié à César.

Indépendamment de son livre intitulé de Die Natali, Censorinus avait composé un traité sur les Accents. Cet ouvrage, cité avec éloge par Cassiodore et par Priscien, n'est point parvenu jusqu'à nous.

Le livre de Censorinus était trop curieux, trop utile surtout aux chronologistes et aux savants, pour qu'on ne songeât point à l'éditer. Aussi fut‑il successivement publié en Italie, en France, en Angleterre, en Allemagne. L'édition princeps parut à Bologne, en 1497, in-folio, avec le Manuel d'Épictète et la Table de Cébès. La meilleure édition est celle qu'a donnée Sigebert Havercamp, Leyde, 1743, in-8o, et qui, réimprimée sans aucun changement quatre ans plus tard, renferme, avec les Fragments d'un auteur incertain, les fragments des Satires de Lucilius, qu'on ne s'attendait guère à y trouver. La dernière édition est celle qu'a donnée Jean Sigismond Gruber à Nuremberg, in-8o, 1805, et qui y a été réimprimée, sous le même format, en 1810.

Jamais, que nous sachions, ce petit livre de Censorinus n'avait été traduit en notre langue ; aussi le présentons‑nous comme traduit en français pour la première fois.

Nous avons dû éclaircir par quelques notes les passages qui nous semblaient obscurs, ou qui réclamaient une interprétation toute spéciale. Les chapitres où sont retracées les principales règles de la musique, et dans lesquels ces règles sont appliquées au fait de la gestation et au système astronomique, étaient nécessairement dans ce cas. N'ayant point de meilleure interprétation à leur donner que celle que nous offrait le Dictionnaire de musique de J.-J. Rousseau, nous ne nous sommes fait aucun scrupule d'emprunter à cet auteur quelques articles, que l'on croirait avoir été composés tout exprès pour servir de commentaire à ces différents chapitres de Censorinus.

J. Mangeart.


Note de Mangeart :

M. Walkenaer : Article Censorinus de la Biographie universelle, publiée à Paris par les frères Michaud.


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Page mise à jour le  24 janv 06