Chapitre XVIII

La marquise de Créquy. — Son amitié pour M. de Pougens. — Son caractère, ses principes. — L'étendue et les graces de son esprit. — Cercle habituel chez elle. — Le baron de Breteuil, anecdote. — La comtesse de Matignon. — La duchesse de Montmorency. — La princesse de Tingry-Luxembourg. — La duchesse de Choiseul. — Rendez-vous donné à Fouché. — Arrestation au milieu de la nuit. — La hotte. — Prison de la maison des Oiseaux. — Titres honorifiques. — L'empereur de la Chine Khang-Hi. — Similitude de Maximes. — Le duc de Penthièvre. — Bijoux de Madame de Montespan. — Cilice. — J.-J. Rousseau. — Thérèse Le Vasseur. — D'Alembert. — Fontenelle dans sa vieillesse ; anecdote. — Perroquets mangeant des cerises ; anecdote. — Eloignement de madame de Créquy pour faire imprimer ses écrits. — Le prince héréditaire de Saxe-Weimar. — Prédiction justifiée.


Je parlerai maintenant de madame la marquise de Créquy.1 Elle avait pour M. de Pougens une amitié bien tendre et jusqu'à la mort elle lui en a donné des marques. Qu'il me soit permis de laisser éclater personnellement ici le sentiment de la vive reconnaissance que je conserve à la mémoire de cette femme si justement célèbre par l'étendue de son esprit et les hautes vertus qu'elle possédait : le souvenir de la bonté particulière dont elle m'a honorée de n'effacera jamais de mon cœur.

Madame de Créquy passait pour être trop sévère dans ses jugemens ; plusieurs personnes même, qui certes ne la connaissaient pas, ont osé publier qu'elle était méchante. Ce qu'il y a de certain, c'est que, durant quatre années consécutives, c'est-à-dire jusqu'à la fin de sa vie que je suis allée chez elle chaque jour, je n'ai jamais rien observé qui pût justifier une semblable assertion.

Austère, il est vrai, dans ses principes, mais d'une piété solide sans aucun fanatisme, sans aucune superstition, elle ne s'est jamais écartée de cette indulgence qui excuse et n'accuse pas. Si elle se permettait quelques observations un peu malignes sur certains individus, ces observations ne portaient que sur des ridicules connus de tout le monde, et alors ses plaisanteries n'avaient aucune amertume.

Jamais personne n'a mieux possédé que madame de Créquy cet esprit d'analyse, ces aperçus profonds et rapides qui développent et simplifient les principes de la plus haute morale. M. de Pougens s'écria un jours après l'avoir écouté avec admiration : « Ah ! madame, vous êtes le rédacteur de La Rochefoucauld. »

Elle avait tous les soirs chez elle un cercle habituel composé de peu de personnes : M. le marquis de Créquy, son fils, madame la comtesse de Matignon, madame la duchesse de Montmorency, madame la princesse de Tingry-Luxembourg, M. le comte du Lau, M. Treneuil, M. le chevalier de la Tremblay, M. l'abbé Ricard, traducteur de Plutarque, M. de Pougens et moi, le formaient presque régulièrement. M. le baron de Breteuil, cousin-germain de madame de Créquy du côté maternel, venait aussi quelquefois chez elle : sa conversation était assez intéressante, surtout dans la partie des anecdotes, il en racontait tant qu'on voulait. Un jour que l'on parlait des premier évènemens de la révolution, il nous dit : « Si Louis XVI avait daigné suivre l'avis que j'ai osé lui soumettre, cet affreux bouleversement de la France n'aurait peut-être pas eu lieu. » — « Comment cela ? » demanda madame de Créquy. — « Le voici, reprit le baron : quelques jours avant la déplorable journée du 6 octobre, je me trouvais dans la chambre de Sa Majesté avec plusieurs de ses conseillers intimes ; nous étions tous pensifs et consternés, à l'exception du roi qui nous dit : « Que craignez-vous, messieurs ? Moi je suis parfaitement tranquille ; le peuple ne peut vouloir faire du mal à celui qui toujours a cherché à lui faire du bien. » — « Votre Majesté a raison, dit l'un d'entre nous ; cependant si j'osais..., et il ne put achever. » — « Et moi, j'ose, m'écriai-je entraîné par un mouvement que je ne pus réprimer, oui, sire, Votre Majesté a tout à craindre, et si elle ne donne pas des ordres pour faire avancer des troupes, si elle ne s'entoure pas à Versailles de quelques régimens qui puissent en imposer à la multitude, je tremble.... » Le roi m'interrompit. — « Que résultera-t-il de cette méfiance de ma part ? s'écria-t-il ; elle exaspéra les esprits ; il y aura des rixes entre le peuple et la troupe ; on se battra peut-être, et que le ciel me préserve d'être la cause qu'une seule goutte de sang soit répandue pour moi : non, non je n'y consentirai jamais. »

J'ai vu aussi dans ce cercle madame la duchesse de Choiseul à qui madame de Créquy me présenta et chez qui elle me mena plusieurs fois. Ces deux dames s'étaient liées particulièrement dans la prison où on les avait renfermées durant le règne de la terreur. Ayant été compagnes d'infortune, elles continuaient à se donner réciproquement ce nom.

Un jour madame de Choiseul paraissant un peu soucieuse, madame de Créquy lui en demanda la cause : « C'est, répondit-elle, parce que j'ai passé toute la matinée à attendre Fouché à qui j'ai fait dire de venir me parler. » — « Eh, mon Dieu ! ma compagne, s'écria madame de Créquy, croyez-vous être encore presque reine de France et à une époque où tous les ministres s'empressaient de se rendre à vos ordres ? hélas ! vous serez trop heureuse maintenant si M. Fouché daigne vous accorder une audience particulière. »

Madame de Créquy nous a donné, à M. de Pougens et à moi, des détails assez plaisans sur son arrestation au milieu d'une nuit d'hiver. — « Je fus réveillée en sursaut, nous dit-elle, par mes domestiques qui entrèrent dans ma chambre d'un air effaré, et m'annoncèrent que des hommes armés venaient me chercher pour me conduire en prison. Je donnai ordre qu'on les fît attendre jusqu'à ce que je fusse habillée et, lorsqu'on les introduisit, je dis à mon laquais de me procurer une voiture.

« Une voiture ! s'écria l'un des satellites armés, et où diable veux-tu qu'on en trouve à deux heures du matin ? » — « Bah, reprit un autre d'une voix enrouée et en retroussant ses manches, il n'y a pas tant de cérémonie à faire, je porterai bien ce petit brin de femme-là dans ma hotte que j'ai laissée à la porte, et je vais la chercher. »

« Vous sentez bien, ajouta madame de Créquy, que je ne fus nullement tentée d'accepter une si étrange manière d'être voiturée ; heureusement, durant cet intervalle, mes gens s'étaient procuré une vieille chaise à porteurs dans laquelle ils me cahotèrent jusqu'à la porte de ma prison.2 »

Elle nous raconta aussi qu'elle avait échappé à la mort d'une manière fort imprévue. Appelée un jour pour monter dans la charrette qui devait conduire à l'échafaud madame la duchesse de Narbonne et d'autres victimes, le terroriste en bonnet rouge qui faisait la revue des condamnés lui dit d'un ton brusque : — « N'est-tu pas là ? » Et une foule d'épithètes les plus grossières précédèrent le nom de Créquy. — « Oui, répondit-elle d'un air calme ; mais, citoyen, je n'ai jamais pris dans mes titres ceux que vous venez de me donner. » A cette réponse le terroriste éclata de rire : — « Tu es une drôle de femme, dit-il, allons, remonte dans ta chambre, nous verrons plus tard. » Et plus tard arriva le 9 thermidor.

M. de Pougens m'a assuré souvent n'avoir jamais passé de momens plus agréables pour lui que ceux qui s'écoulaient près de madame de Créquy, et je partageais bien son opinion. Un soir, en arrivant comme à l'ordinaire chez elle, je la trouvai seule et riant de bon cœur : elle s'aperçut de ma surprise. — « Venez, venez, s'écria-t-elle, que je vous fasse voir une chose bien extraordinaire ; mais d'abord dites-moi, avez-vous lu aujourd'hui le Journal de Paris ? » — « Non, madame. » — « Eh bien, vous saurez donc qu'il s'y trouve une analyse des ouvrages du fameux Khang-Hi, empereur de la Chine ; or, parmi plusieurs maximes de morale, il y en a une qui est absolument la même que l'une des miennes tracée sur ce cahier.3 » Alors elle me présenta un petit album portant la date de 1772 : j'y lus la maxime citée, et la comparant à celle du Journal de Paris que me remit ensuite madame de Créquy, je trouvai effectivement que les deux maximes étaient parfaitement semblables. — « Cela est bien singulier, m'écriai-je. » — « N'est-ce pas ? reprit vivement madame de Créquy, car assurément l'empereur de la Chine ne m'a point volé ma pensée, ni moi la sienne, il n'y a pas moyen d'en douter ; mais cela prouve, ajouta-t-elle, qu'il y a peut-être moins de plagiaires qu'on ne pense. »

Elle nous parlait souvent de M. le duc de Penthièvre et de sa liaison intime avec ce prince qui passait peu de jours sans aller chez elle. Il avait de l'esprit et causait à merveille. Sa confiance en madame de Créquy était telle qu'il ne lui cachait rien, pas même ses tracasseries de famille ; il lui racontait des anecdotes sur la cour du comte de Toulouse, son père, et lui reprochait en riant de n'avoir pas voulu devenir sa femme ; en effet, madame de Créquy avait refusé l'honneur d'épouser M. le duc de Penthièvre. Un jour, nous dit-elle, il m'apporta, pour me les montrer, plusieurs bijoux précieux qui avaient appartenu à sa grand' mère, madame de Montespan, entr'autres une superbe pomme en diamans qui, s'ouvrant par un ressort, laissait voir dans l'intérieur, d'un côté le portrait de Louis XIV, de l'autre de la célèbre favorite peints l'un et l'autre par Petitot. Ensuite il me fit examiner un bracelet qui me parut d'une forme singulière. — « C'est un cilice, me dit le prince ; ma grand' mère le portait constamment, permettez que je vous l'essaie. » Je présentai mon bras, aussitôt des pointes aigues s'enfoncèrent dans ma chair, je ne pus retenir un cri : « Ah ! monseigneur, lui dis-je, ôtez-moi ce vilain bracelet, je n'ai point péché comme madame de Montespan. »

On sait que madame de Créquy a été fort liée avec J.-J. Rousseau et l'on connaît les lettres qu'il lui a adressées. M. de Pougens à qui elle les avait données, les a publiées en 1798, in-12. Elle se plaisait à nous raconter les divers entretiens qu'elle avait eus avec l'illustre auteur d'Émilie, ainsi que des anecdotes sur les plaisantes bévues de Thérèse Levasseur qu'elle a été voir plusieurs fois après son mariage avec Rousseau. D'Alembert et même Fontenelle,4 quand elle était jeune encore, ont cultivé assidument sa société et Voltaire lui écrivait de Ferney.

A propos de Voltaire, voici ce qu'elle nous dit un jour après avoir manifesté son admiration pour le vaste génie de cet homme illustre. « Vous savez, ajouta-t-elle, à quel point il était susceptible lorsqu'on portait la plus légère atteinte à son amour-propre ; or jugez ce qu'il dut éprouver dans la circonstance suivante : il venait de composer sa belle tragédie de Tancrède. Madame de *** qu'il connaissait particulièrement, obtint à force d'instances qu'on ferait chez elle la lecture du précieux manuscrit. Peu de personnes devaient assister à cette réunion, j'eus le bonheur d'être au nombre des élus. On se rassemble, la porte est fermée à tout profane, le cercle se forme, la lecture commence. Au moment le plus pathétique et lorsque chacun essuyait ses larmes, le valet de chambre de madame de *** entre doucement sur la pointe des pieds pour poser une bûche sur le feu. — « Botard, dit la maîtresse de la maison, que l'idée de son dîner préoccupait sans doute, j'espère qu'on n'a pas oublié la moutarde. » — « Ah ! madame ! » s'écria Voltaire en levant ses deux bras au-dessus de sa tête, puis s'élançant au milieu de la chambre, il la parcourt à grands pas, sort et disparaît.

Parmi les personnes qui formaient le plus habituellement le cercle de madame de Créquy, j'ai déjà cité madame la princesse de Tingry-Luxembourg. Elle aimait à raconter et racontait quelquefois des choses assez plaisantes ; en voici une de ce genre. Une femme de qualité d'une tournure remarquablement gauche et empruntée, arrive pour la première fois de sa province à Paris ; il était question de sa présentation à la cour ; mais quoiqu'elle eût des parentes qui eussent pu rendre ce service, aucune d'elles ne voulut se charger d'accompagner cette figure hétéroclite. La princesse de Tingry, qui était vraiment une excellente femme, eut pitié de la pauvre provinciale, et consentit à la présenter ; cependant elle jugea nécessaire de lui donner des instructions sur le costume d'usage, l'étoffe de la robe, etc. — « Oh ! madame, soyez tranquille, lui répondit madame la comtesse de *** ; quant à l'étoffe, celle que j'ai choisie moi-même à Lyon est superbe et du meilleur goût. » Le jour de la présentation arrive : madame de Tingry se rend chez la comtesse de ***, la trouve debout dans son salon, couverte d'une profusion de diamans et ayant une robe de cour fond blanc, brochée d'une quantité de perroquets perchés sur des arbres et mangeant des cerises. A cette vue, madame de Tingry eut des vertiges. — « Partons, madame, dit-elle d'un air consterné à son étrange compagne. » Arrivées chez le roi, le bon Louis XVI ne put s'empêcher de sourire en voyant cette énorme quantité de perroquets étalés sur les deux ailes de l'immense panier de la comtesse de *** ; mais lorsqu'il fut question de la présentation à la reine, cette princesse, jeune encore, poussa des éclats de rire malgré tous ses efforts pour les comprimer. Madame de Tingry entraîna sa compagne chez les princes et les princesses, abrégea, comme on le pense bien, une présentation qui excitait la gaieté générale et se promit de ne plus présenter aucune femme sans avoir préalablement présidé à sa toilette.

Madame de Créquy était peu démonstrative : une sorte de dignité présidait à ses moindres actions ; mais quand elle s'attachait, c'était avec confiance et abandon. La personne qu'elle a le plus aimée fut M. le bailli de Froullay son oncle, frère de son père et ambassadeur de Malte près la cour de France. Elle ne m'en a jamais parlé qu'avec émotion et même avec sensibilité.

Ce que j'ai toujours remarqué en madame de Créquy c'est l'éloignement qu'elle témoignait pour livrer à l'impression aucun des écrits qu'elle composait. M. de Pougens et moi nous avons toujours échoué dans les représentations que nous lui faisions à cet égard. — « Non, disait-elle, et j'y mettrai bon ordre ; j'écris ce qui me passe par la tête parce que cela m'amuse, mais j'aurai soin qu'on ne trouve après moi aucun vestige de toutes ses bribes insignifiantes. »

Cependant son extrême bonté pour moi l'a fait un peu dévier de ce principe, car après avoir lu un roman dont je lui avait fait hommage (la première édition de mon Orfeuil et Juliette, etc.), elle voulut bien en faire un extrait ; il parut, sans être signé d'elle, dans un journal du temps intitulé : la clef du cabinet des souverains, 3 floréal an IX, 1801. Mais j'ai l'original de cet extrait écrit en entier de sa main et je le conserve précieusement. Il faut m'arrêter ici, car je m'aperçois que si je me livrais aux sensations que réveille en moi le souvenir de mon illustre et vénérable amie, je donnerais à ces pages une étendue trop considérable.

Néanmoins une circonstance à laquelle M. de Pougens attachait le plus haut prix, me ramène encore sur cet article : ce fut lui qui eut l'honneur de présenter M. de Pougens au jeune prince héréditaire de Saxe-Weymar qui voyageait alors en France avec M. le baron de Wolzogen, son gouverneur. Le prince ayant entendu parler de cette femme célèbre, voulut la voir et alla plusieurs fois chez elle. Madame de Créquy avec cette sagacité, ce coup d'œil sûr et rapide qui la distinguait, jugea bientôt l'auguste personne dont l'intérêt l'avait profondément touchée. « Mon ami, disait-elle à M. de Pougens, heureux le peuple qui un jour aura pour souverain ce jeune prince ! » Depuis lors cette prédiction s'est accomplie et S.A.R.Mgr. le grand-duc régnant de Saxe a justifié les paroles prophétiques que le prince héréditaire avait inspirées.


Notes

1. Renée-Caroline de Froullay, veuve de Louis-Marie marquis de Créquy. Elle n'eut que deux enfans, un fils, le marquis de Créquy, mort environ dix-huit mois avant elle, lequel a eu un fils de son mariage avec mademoiselle de Muy ; cet enfant mourut très jeune. Madame de Créquy eut aussi une fille qu'elle perdit au berceau.

Ces détails m'ont été donnés par elle-même. Elle m'a raconté aussi que madame sa mère, morte à 85 ans, l'avait confiée, dès son enfance, à madame d'Esclaux, sa grand-mère maternelle, qui l'a élevée et lui a légué toute sa fortune.

Madame de Créquy était petite, très-bien faite : elle n'a pas dû être ce qu'on appelle une jolie femme, mais son teint était d'une blancheur éblouissante, et ses yeux conservaient encore, dans un âge si avancé, le brillant et l'éclat de la jeunesse.

2. Cette prison était une belle maison qu'on nommait les Oiseaux, et qui est située sur le boulevart près la rue de Sèvres. C'est là que madame de Créquy resta jusqu'au 9 thermidor. [According to her "Souvenirs", madame de Créquy was first placed under a sort of house arrest, then arrested; she was imprisoned first in the Luxembourg, then for four months at Sainte-Pélagie (at the same time as Madame Roland), and finally she was transferred to les Oiseaux.]

3. J'avais conservé une copie de cette maxime, mais je l'ai perdue à l'époque de l'invasion de 1814 et durant le pillage des Cosaques à Vauxbuin.

4. Quelqu'un disait devant madame de Créquy que Fontenelle avait toujours passé pour être entièrement dénué de sensibilité. -- « Je ne le crois pas, répliqua-t-elle, car je me souviens qu'un jour, lui ayant cité le nom d'un des amis de sa jeunesse, il s'écria, d'une voix émue : « Ah ! madame, vous me parlez là d'un homme dont la mort a empoisonné ma longue carrière. » Et on prononçant ces mots les yeux du vénérable vieillard se mouillèrent de larmes. »


Mémoires et Souvenirs de Charles de Pougens, Chevalier de Plusieurs Ordres, de l'Institut de France, des Académies de La Crusca, de Madrid, de Gottingue, de St-Pétersbourg, etc. ; commencés par lui et continués par Mme Louise B. de Saint-Léon. Paris: H. Fournier Jeune, 1834. Chapitre XVIII: pp. 217-230.

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