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Margaret Hughes

Les lauriers sont coupés…

Journal d'une volontaire americaine en France
(Avril-Septembre, 1940)

L'auteure et le livre

En 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, à l'âge de quarante-six ans, Margaret Kelly Hughes quitta une vie aisée au sein de la haute société de New York pour se rendre en France, en zone de guerre, pour travailler comme bénévole au secours des réfugiés. Une fois sur place, de sa propre initiative, elle se mit également à travailler à améliorer le sort des soldats français du camp allemand de prisonniers de guerre à Meaux, en passant entre autres des centaines de lettres en contrebande, entreprise fort dangereuse. Elle fut décorée trois fois par le gouvernement français pour les services qu'elle rendit à la France. Elle est décédée à l'âge de 86 ans le 22 juillet 1980.

« Les lauriers sont coupés » est un compte rendu de ses expériences en France au début de la guerre. Le récit n'est pas tout héroïsme ni actualités politiques ou militaires, loin de là. Elle semble avant tout très attirée par tout ce qui touchait à l'habillement : toujours consciente de sa tenue et de celle des autres — au point qu'à un certain moment elle se livre même assez cocassement à une critique vestimentaire des uniformes des soldats allemands. Nous ne serons donc pas surpris de lire chez elle les noms de Schiaparelli (cinq fois), de Mainbocher, de Lanvin, de Charvet : et en fait, sur la Toile d'aujourd'hui, sa principale empreinte est son don de nombreuses robes de grands couturiers au Metropolitan Museum de New York.

Le premier mari de Margaret était James Jackson Porter, mort au champ d'honneur en France pendant la Première Guerre mondiale ; ils eurent un enfant, leur fille Jamie, mentionnée à plusieurs reprises dans son livre. Sa mère Margaret se remaria en 1923, à John Hughes.

John Chambers Hughes est né le 3 octobre 1891 à Louisville au Kentucky. Il fit ses études à Princeton University, où il était président de la classe de 1914. Il se rangea sous les drapeaux en 1917, servant dans l'état-major du général Indique un diplômé de West Point et donne sa Promotion.Pershing, commandant de l'American Expeditionary Force en 1917/18, et se vit décerner la Distinguished Service Medal des Etats-Unis ainsi que la Légion d'honneur française. Pendant l'entre-deux-guerres, il obtint un poste de cadre de direction chez McCampbell & Co., entreprise fabricante de textiles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il était le chef du bureau de New York de l'OSS, précurseur de la CIA de nos jours ; selon sa notice nécrologique à la page 11 du numéro du 28 septembre 1971 du Princeton Alumni Weekly, il occupait ce poste en Afrique du Nord. Par la suite il fut haut cadre dans divers groupes paravents de la CIA, en particulier Président du Comité exécutif du National Committee for a Free Europe, et de 1953 à 1955, il conclut sa carrière comme Représentant permanent des États-Unis auprès de l'OTAN. Dans le civil, il fut administrateur du French Institute et du Lycée Français de New York. Il est décédé le 25 mai 1971.

Margaret Hughes écrit son livre en français ; ou plutôt, semble‑t‑il — malheureusement, elle ne nous le dit pas — elle tenait son journal en français. Pour les besoins de la communication quotidienne elle s'exprimait en un français bien plus que convenable, pour un étranger surtout ; et elle avait même lu et su apprécier pas mal de littérature française (p214). Mais avertissement au lecteur : son français écrit, malgré quelques brefs passages d'une excellence presque littéraire, témoigne plutôt en général de ses difficultés avec la langue, — ne péchant pas tant par des erreurs de vocabulaire ni de grammaire que par la structure et l'articulation de ses phrases : son style en est rendu ingrat. Le lecteur français y relèvera de nombreux calques d'expressions et de tournures anglaises : en fait, son livre est écrit en une sorte d'anglais. (Je le dis sans le moindre dédain, ayant moi‑même cédé à la même tentation qui porta Mme Hughes, par sympathie et amour pour la France, à écrire ses pensées intimes en une langue qu'elle ne maîtrisait pas : mon journal du 12 mars 2004 quand j'ai eu la nouvelle des attentats de la veille à Madrid ; mon espagnol est à sensiblement le même niveau que le français de Mme Hughes.)

Dans sa note préfatoire (p11) elle écrit :

Je livre ces notes au public telles que je les ai écrites au jour le jour depuis mon départ de New‑York avant la catastrophe qui s'est abattue sur la France. Elles n'ont pas la prétention de constituer un document d'histoire diplomatique ou militaire. Elles sont, avec toutes leurs imperfections, le compte rendu fidèle d'une Américaine qui a vu la « Drôle de Guerre », a vécu toute la « Blitzkrieg » et est restée pendant plusieurs semaines après l'« Armistice » au milieu des Français dans la zone occupée par les Nazis.

Le lecteur sera sans doute surpris au début et même au cours du livre par la relation de détails frivoles. Je n'ai pas voulu les supprimer parce qu'ils reflètent l'atmosphère toute particulière qui a régné en France avant et même pendant le désastre et aussi parce que chacun sait que la vie ne se maintient pas d'une manière constante dans le domaine de la tragédie pure : sans cesse la comédie se mêle au drame.

Chapitre

Drôle de guerre — avril-mai 1940

9

Blitzkrieg — mai‑juin 1940

55

Armistice — juin-septembre 1940

157

Détails techniques

Edition et copyright

Le texte présenté sur ce site est ma propre transcription du livre de Margaret Hughes publié à New York en 1941, régi donc par la loi américaine ; et par conséquent il relève désormais du domaine public puisque le copyright ne fut pas renouvelé en 1968 ou 1969 comme l'exigeait la loi en vigueur à l'époque.

A en juger d'après l'inscription sur la couverture intérieure (photo), mon exemplaire du livre appartenait jadis à Knight Woolley, banquier de Wall Street et sa femme Marjorie Fleming. Triste à constater, les pages sont restées complètement incoupées jusqu'à ce qu'il me soit donné de le transcrire, et de l'apprécier pleinement, quatre-vingts ans plus tard en 2021.

Relecture

Comme presque toujours, j'ai ressaisi le texte plutôt que de le scannériser ; non seulement pour réduire les erreurs au minimum avant la relecture, mais pour me donner l'occasion d'acquérir une certaine connaissance intime de l'ouvrage, exercice que je recommande de tout cœur : Qui scribit, bis legit. (Vos gentilles tentatives visant à me faire scannériser les textes, si jamais elles réussissaient, ne feraient que me convertir en une sorte d'automate : gambit refusé.)

Cette transcription a fait l'objet d'une relecture soignée ; aussi la crois‑je sans erreur, et à la table des matières ci‑dessus, les chapitres figurent donc sur fond bleu ; un fond rouge indiquerait le contraire. Comme ailleurs sur mon site, la couleur de l'en‑tête de chaque chapitre suit le même schéma. Ceci dit, si vous trouviez une erreur, ne manquez pas de me la signaler — et merci !

Si l'édition imprimée a été assez bien relue, j'y ai néanmoins relevé quelques erreurs, et qui ne sont pas toujours de simples coquilles. Mes corrections sont indiquées, lorsqu'importantes (ou inévitables car à l'intérieur d'un lien), par une puce comme celle‑ci ;º et lorsqu'elles sont sans importance, par un soulignement en pointillé comme celui‑ci : comme ailleurs sur mon site, en faisant glisser votre curseur sur la puce ou les mots soulignés, vous lirez la variante. De façon analogue, les puces préfixées à des mesures les convertissent en métrique, p. ex., 10 milles. Très occasionnellement, j'utilise aussi ce petit rond bleu pour ajouter un bref commentaire.

Les anomalies de ponctuation par rapport au style habituel de l'auteure ont été corrigées en une couleur légèrement différente — à peine perceptible sur la page, mais évidenciée dans le code source sous la forme <SPAN CLASS="emend">. Et enfin, un certain nombre d'orthographes étranges, de tournures de phrase curieuses, etc. se voient indiquées <!‑‑ sic  dans le code source, simplement pour confirmer qu'elles ont été vérifiées.

Pour toute autre erreur, je vous convie bien entendu à m'en faire signe, et ce surtout si vous avez sous les yeux l'édition imprimée.

Numérotation des pages, liens locaux

Aux fins de citation et d'indexage, les numéros de page sont indiqués par des liens locaux dans le code source ; puis mis en évidence dans le texte affiché, dans la marge de droite aux changements de page (comme par exemple ici à la fin de cette ligne p57 ). Férus de la haute précision, vous trouverez bien sûr l'ancre à sa place exacte dans le code source.

J'ai en outre inséré un certain nombre d'autres ancres locaux : les liens nécessaires pour accueillir les références inhérentes au texte, ainsi que quelques autres à mes propres fins. Si à votre tour vous avez un site Web et souhaitez cibler un lien vers un passage spécifique du texte, faites‑moi signe : je me ferai un plaisir d'y insérer l'ancre utile.



[ALT de l'image : Une petite branche de laurier. L'image sert d'icône au livre 'Les lauriers sont coupés…' à travers tout mon site : c'est un compte rendu personnel des expériences de Margaret Hughes, bénévole américaine, en France pendant les premières semaines de la Seconde Guerre mondiale.]

L'icône dont je me sers pour ce livre est une photographie d'un brin de laurier généreusement transférée au domaine public par « Andrikkos », contributeur à Wikimédia.


[ALT de l'image : HTML 4.01 valide.]

Page mise à jour le 6 mars 21