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VII

Cette page reproduit un chapitre de

France : Été 1940

d'André Morize

publié chez
Éditions de la Maison Française, Inc.
New York,
1941

dont le texte relève du domaine public.

Cette page a fait l'objet d'une relecture soignée
et je la crois donc sans erreur.
Si toutefois vous en trouviez une,
je vous prie de me le faire savoir !

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IX

 p115  VIII

Regards sur la France

Tout au long de ces trois mois qui ont suivi le désastre, j'ai cherché à vivre tout près de la France, — du moins de la France non‑occupée, car l'autre m'était interdite. J'ai tenu à sentir battre son pouls, à prendre sa température. De Cahors, de Vichy, il m'a été possible de rayonner et d'explorer.

J'ai revu mon Périgord natal, ces coins de Bergeracois près desquels s'est arrêtée l'invasion : la « ligne » passe à sept milles environ de ma maison familiale. Brave petite ville de Bergerac, — où Cyrano, hélas, n'a jamais mis les pieds, — qui, gonflée de quinze ou vingt mille réfugiés, gardait son doux calme provincial. J'y retrouvais ma sœur, infatigable et joviale, malgré ses cinquante ans, toujours prête à parcourir le département tout entier pour aider au ravitaillement, conservant sa voiture, car elle réussissait à troquer contre de  p116 l'essence des fromages de gruyère, — les derniers ! — qu'elle avait obtenus en vendant des machines à écrire. Avec quelle fierté, rentrée d'une course épuisante, elle me raconte qu'elle avait trouvé le moyen de traverser les lignes allemandes, d'aller à Bordeaux, et d'en rapporter plusieurs centaines de boîtes de sardines ! Il y a eu en France des dizaines de milliers de femmes taillées sur ce patron.

Une autre fois, c'était les plateaux d'Auvergne, — une soirée et une nuit dans une auberge de Randanne, — et Riom, où il n'y avait pas encore de Cour Suprême, — et Châtel-Guyon dont toutes les villas normalement peuplées de dyspeptiques étaient louées par des banques parisiennes ou américaines. Morgan et Co. y étaient installés, coupés de la Place Vendôme. Ou bien c'était la vallée de l'Allier, ce village de Châtel-de‑Neuvre « où l'on avait résisté plusieurs heures », avec des mitrailleuses près de l'église et deux canons. A l'auberge, tandis qu'elle vous servait un joli vin blanc de Saint-Pourçain, une jeune fille en noir montrait, sur un mur, des traces encore fraîches de balles allemandes. On était là à deux pas de la ligne de démarcation, et  p117 Moulins, le marché coutumier, était interdit. Pourtant la vie s'était réorganisée. Les épiciers se groupaient pour envoyer une voiture à Vichy ou à Gannat, on trouvait des haricots frais chez le tailleur et, chez le coiffeur, quelques œufs. L'école du village avait repris ses classes pour compenser le temps perdu pendant l'invasion, et, devant sa porte, le forgeron réparait les charrues pour les prochains labours.

J'ai vu Lyon, vide de voitures, mais actif et animé, malgré la brutale razzia opérée par les troupes allemandes sur les magasins et les stocks de la grande ville : plus de cent cinquante trains étaient partis durant les jours de l'occupation, chargés à craquer de soieries, de lainages, même de machines des usines textiles. Mais dans les restaurants si fiers de leurs traditions, alors même que l'on ne trouvait plus ni beurre, ni lait ni poisson, on vous servait des « quenelles » auxquelles rien ne semblait manquer. J'ai vu un coin de Savoie, — les allemands ont pillé des villas au bord du lac de Lamartine, — la vallée du Rhône, et ce village d'Andance où l'on s'est si bien battu,​a Nîmes, Montpellier, Perpignan, à l'heure où commençaient les vendanges et où les  p118 grands cuveaux passaient à travers les villages, débordants de grappes mûres.

Aimables tableaux, souriants parfois. D'où vient cette immortelle douceur de certains paysages français ? Et pourtant, il suffisait de s'arrêter, de causer, d'interroger, de se mêler aux propos des auberges et des marchés, pour redécouvrir l'immense détresse et le chagrin écrasant. Je pense à cette jeune femme qui, dans un hôtel du Theil, près de Valence-sur‑Rhône, me servait avec une bonne grâce souriante, et presque de la gaieté. Certes, pensais‑je, il y a des gens que la guerre n'a que bien peu touchés ! Je l'interrogeai, lui demandant d'où elle venait, car son accent n'était pas du terroir. Elle « n'était pas d'ici », mais des Ardennes. Son mari et sa mère avaient été tués par bombes d'avion. Sa maison incendiée. Elle était partie comme une folle, avec deux enfants. Un s'était égaré en route ; elle n'en avait pas de nouvelles. L'autre était avec elle, chez de braves gens qui les avaient recueillis. Voilà. Il faut toujours chercher à savoir ce qu'il y a derrière le sourire d'une Française — derrière le sourire de la France.

 p119  *

* *

L'effet qu'avait, sur le coup, produit l'armistice du 25 juin, j'ai essayé de le dire. C'était, pour parler comme les chirurgiens, le choc opératoire.

Puis, avec cette silencieuse volonté qu'ont les gens de chez nous, — avec cette sorte de geste familier au soldat qui, même écrasé de fatigue et la tête vide, remonte sur ses épaules le sac dont le fardeau l'oppresse, ils ont repris la tâche, ils ont repris la vie, — ils se sont repris eux‑mêmes.

Par les vignobles et les forêts, dans les labours et dans les prés, dans les villes, les boutiques, les ateliers, partout où c'était physiquement possible, ils se sont remis à la besogne.

Là où tout manquait on a cherché à le créer. Quand l'essence a commencé à faire gravement défaut, on a tout mis en œuvre pour que la circulation et la vie ne s'arrêtent pas tout à fait. Des inventeurs de village, des chimistes improvisés ont découvert des substituts malheureusement produits sur une trop petite échelle. Le gazogène a triomphé, les bûcherons se sont préoccupés de décupler la fabrication du charbon de bois, et l'on a vu sur quelques routes, non seulement de lourds camions équipés pour marcher au  p120 « gaz des forêts », mais de belles Renault qui trainaient derrière elles une sorte d'alambic monté sur deux roues, où s'élaborait le combustible de remplacement. Des garagistes de petits bourgs adaptaient à des automobiles d'extraordinaires combinaisons de bidons vides et de boîtes à conserves qui permettaient au moteur, paraît‑il, de fonctionner à l'acétylène, et, comme me le faisait remarquer un Américain, « the damn thing would go ! »

La bicyclette de notre jeunesse redevenait « la reine de la route » ; elle était d'ailleurs un gibier rare, coûteux, presque introuvable. On y attachait d'étranges remorques, pour remplacer le camion paralysé : des choses sans nom technique, mais où se révélait l'inépuisable ingéniosité de ce peuple de bricoleurs et d'artisans. Et cela aussi « marchait ». Il y en avait avec de petits toits faits de toiles de couleur, pour abriter du soleil les fruits, les légumes ou les enfants. A Paris, m'a‑t‑on raconté, des gens arrivaient ainsi tous les matins de la banlieue pour le travail quotidien, l'homme sur la bicyclette, la femme et la fille dans la petite boîte accrochée par derrière.

Partout naissaient de petits métiers de  p121 fortune, — ou d'infortune. Ici, dans la cour d'une gare, un groupe de charrettes à bras remplaçait, pour les bagages, l'autobus disparu ou le mythique taxi. Là où un pont avait sauté, un ancien employé de chemin de fer ressuscitait la traditionnelle « Maison du passeur », et faisait traverser la rivière à plus de cinq cents réfugiés dans sa journée. Ailleurs un écriteau à une devanture annonçait que le tailleur transformerait n'importe quel uniforme en décents vêtements civils. Une femme vendait des couvertures et des couvre-pieds faits de plusieurs épaisseurs de vieux journaux cousus ensemble en grands losanges, et « piqués » comme s'ils eussent été de duvet et de soie.

Tout cela, il faut que le monde le sache, et qu'il en garde une confiance plus assurée dans la renaissance de ce pays.

*

* *

Pourtant, dès ce milieu de septembre où j'ai quitté la France, la vie quotidienne commençait à devenir difficile et dure : les privations alimentaires, le manque de certains articles indispensables à la vie, pesaient déjà assez lourdement.

 p122  Le lecteur comprendra, je l'espère, que je ne discute pas ici le problème des secours à envoyer, — ou à ne pas envoyer, — à la France meurtrie. Je me suis promis de ne pas dépasser les limites du témoignage direct et de mon expérience personnelle. Parti le 15 septembre, je n'ai, sur la situation alimentaire en France, d'autres renseignements que ceux qui sont à la portée de tout Américain qui désire s'informer. Sans aucun doute les choses, depuis sept mois, sont allées en s'aggravant. Les stocks s'épuisent, les importations sont arrêtées, le froid est rigoureux, le charbon très rare, les vêtements chauds pour les enfants à peu près introuvables, et il y a en Allemagne deux millions de Français jeunes et robustes qui ne cultivent pas les champs de France, tandis que leurs femmes ou leurs mères drainent jusqu'à l'extrême limite et au‑delà leurs misérables ressources pour envoyer les colis indispensables au maintien d'une vie précieuse. Tout cela, je le sais ou je m'en doute, mais, à la vérité, je ne l'ai pas vu de mes yeux, — du moins à ce point critique.

En septembre, certains articles étaient déjà rares et strictement rationnés, — sucre, café, huile, savon, pâtes alimentaires, conserves.  p123 Les déficits, en un endroit donné, provenaient le plus souvent du manque de moyens de transports, qui rendait la distribution impossible. Les paysans ne pouvaient plus envoyer au marché leur beurre, leurs œufs, leur fromage. Mais c'était encore l'été, avec ses fruits, ses légumes, tous les produits des jardins. Il y avait de la volaille, que l'on consommait peut-être un peu trop libéralement, — oubliant l'apologue des œufs d'or. Il y avait le lapin, qui grandissait en prestige et en importance, le poisson de rivière parfois. Ajoutez l'incroyable faculté qu'ont ces braves gens pour l'économie, pour l'ingénieuse utilisation de tout ce qui peut servir… Mais ce tableau est vieux de six mois, et désormais il est faux. J'ai eu le privilège, dont je ne suis ni heureux ni fier, de quitter la France avant qu'elle ne connût réellement la souffrance de la faim. Aujourd'hui elle en fait la dure épreuve.

*

* *

Elle souffrait pourtant d'une autre disette, — morale, celle‑là, et dont la masse a été lente à se rendre compte, — la disette de nouvelles et d'information.

 p124  Cette privation, quelles qu'en soient les causes, est de grave conséquence. Elle risque d'agir profondément sur le moral du pays ; elle permet aux forces mauvaises de le travailler et de chercher à le miner ; elle est un péril redoutable. Il faut s'en souvenir pour bien juger la France des âmes : si tous ces gens‑là demeurent solides, et nous donnent de plus en plus à penser qu'ils fortifient en eux‑mêmes la confiance et l'esprit de résistance, il faut reconnaître qu'ils y ont bien du mérite.

Soit que, dans la zone occupée, ils ne puissent lire que des journaux écrits en français sous la dictée du nazi victorieux, soit que, dans l'autre zone, ils aient en pâture la presse contrôlée par la censure de Vichy, le résultat est à peu près le même : ils ne trouvent nulle part les nouvelles vraies, les nouvelles complètes. Telle a été la situation depuis le premier jour. Du moment de la débâcle, la France a été plongée dans une débilitante ignorance. Je m'en suis cruellement rendu compte dès que j'en suis sorti, — et encore étais‑je à certains égards parmi les favorisés. Cette sorte de « black out » est une des épreuves les plus cruelles qui puissent être imposées à un pays, et, dès l'été  p125 dernier, il était maintenu avec une rigueur qui m'a toujours paru à la fois désastreuse et maladroite.

Durant ces trois mois qui ont suivi la défaite, qu'avions‑nous en France comme sources d'information ?

La première était la presse et la radio, l'une et l'autre étroitement soumises à une censure au regard de laquelle celle qui florissait depuis le début de la guerre n'était que libéralisme et facilité. Ceux qui ont, comme moi, assisté de près à cette cuisine, ont perdu toute confiance dans les plats qu'elle peut servir. Dès que la publication des journaux a repris de façon à peu près normale, on a vite découvert qu'ils étaient à peu près vides de contenu, — sauf quelques nouvelles strictement filtrées, des éditoriaux de propagande gouvernementale, ou des pages de littérature parfois belles, mais inactuelles. Bref, on ne savait à peu près rien de ce qui se passait dans le reste du monde.

Je suis convaincu, — sans en pouvoir fournir la preuve, — qu'il n'y avait au sens littéral aucun agent allemand dans les bureaux de la censure à Bordeaux, à Clermont-Ferrand ou a Vichy. Mais rien ne  p126 pouvait être imprimé ou diffusé qui pût, d'une manière quelconque, entraîner la désapprobation du gouvernement hitlérien, ou lui déplaire. Les sanctions étaient immédiates. Le gouvernement français n'était d'ailleurs guère plus indulgent. La presse étrangère ne pénétrait en France que très parcimonieusement, et, sauf à Vichy et dans les grandes villes, il était à peu près impossible de se la procurer. Cet état de choses est peut-être naturel, même inévitable dans un pays aussi complètement vaincu, — mais un fait demeure : le peuple français ne savait que ce qu'on voulait bien lui laisser savoir.

Restaient les émissions de la radio étrangères. Elles étaient dès ce moment‑là avidement écoutées, mais le brouillage allemand était efficace et constant. La BBC n'avait pas encore, je crois, augmenté la variété de ses longueurs d'onde, et, certains jours, il était presque impossible d'entendre soit les émissions françaises de Londres soit les messages du groupement de Gaulle. Par contre, nous étions inondés de violents ou sournois discours de propagande émis par Berlin, Rome, Stuttgart, ou par les postes français tombés aux mains des Allemands.  p127 Plusieurs de ces postes avaient d'ailleurs le cynisme de commencer leurs émissions par les mots : « Ici la Radio française… », et parfois de pauvres gens perdus dans leurs campagnes s'y trompaient. Pas pour longtemps.

La radiodiffusion proprement française cessa d'abord d'exister. L'article XIV de la Convention d'armistice stipulait que « tous les postes émetteurs de T. S. F. se trouvant en territoire français doivent cesser sur‑le‑champ leurs émissions. » Pendant plusieurs jours, ce fut un silence navrant. Pire encore, les stations occupées par les Allemands en profitèrent pour émettre précisément sur quelques-unes des longueurs d'ondes réservées aux postes qu'ils avaient réduits au mutisme, créant ainsi de maléfiques confusions. La seconde partie de cet article XIV n'était pas plus rassurante : « La reprise des transmissions par T. S. F. dans la partie du territoire non‑occupée sera soumise à une réglementation spéciale. » Autant dire au contrôle allemand. Au début de septembre, si nos appareils commençaient à nous faire entendre quelques concerts ou des entretiens littéraires ou scientifiques, les émissions d'information étaient désolantes  p128 d'inanité, de partialité, de fausseté parfois. Elles ne servaient guère, en fait, qu'à des communiqués ou prescriptions des divers ministères.

C'est pourquoi la source la plus abondante d'information qui nous restait, c'était les racontars, les rumeurs, d'incroyables « bobards » de source mystérieuse, — ou trop claire, — une redoutable propagation de bouche à oreille, énervante et malsaine, créant dans l'opinion des angoisses ou de faux espoirs, des réactions injustifiées, des rancunes, des amertumes : peut-être une des tortures les plus systématiques et les plus sournoises que l'on pût infliger à la France.

Toutes ces misères, je les ai déplorées jour après jour. Des nouvelles, il en existait, et de suffisamment sûres. Le service d'information des Affaires Étrangères continuait à fonctionner, on avait les écoutes et la presse étrangères dans les bureaux du gouvernement. L'agence Havas n'était pas coupée du reste du monde, et les feuilles à titre vert de « télégrammes réservés » ont porté à des gens « chargés de l'Information » bien des nouvelles qui n'ont pas repassé, vers le public, la porte de l'Hôtel du Parc.

Ce n'est pas ainsi que j'aurais voulu voir  p129 traiter le peuple de France. Si les Nazis interdisaient que les Français fussent renseignés, il fallait le leur dire, ou le leur faire entendre. On leur a fait entendre bien d'autres choses. On aurait ainsi créé une solidarité de plus dans le malheur. Les Français ne sont pas stupides : ils auraient compris. Il suffisait de quelques allusions, si l'on ne croyait pas pouvoir parler franchement. Hélas ! tous les matins, tous les soirs, à la lecture de cinq ou six journaux, l'exaspérante impression était la même. La propagande hitlérienne d'un Marcel Déat (il est à Paris aujourd'hui, probablement récompensé de ses efforts), les déplaisantes palinodies de l'Œuvre (à Paris aussi, et bien sage), le bas antisémitisme et les âpres rancunes de Gringoire, tout ce qui était violemment anti-anglais, tout ce qui chantait le bienfait pour la France d'un alignement avec l'Axe victorieux, tout cela pouvait s'étaler librement. Tout ce qui n'était pas strictement orthodoxe et conforme au Diktat, ne pouvait même pas être suggéré. A de longs intervalles, un noble article de Mauriac, de Romier, de quelques autres, faisaient plaisir, — mais ils n'apportaient aucune nouvelle. Et l'on froissait tout ce  p130 pauvre imprimé, en se disant qu'il n'y avait plus de presse en France, — et c'était désolant.

Pour mesurer et juger les réactions des Français en France dans les premiers mois de leur malheur, — aussi pour mieux apprécier l'incontestable « redressement », il faut tenir compte de cet ensemble de faits, — de ce pénible étouffoir. Il faut penser que des millions de Français vivaient dans ce désert, exposés à tous les périls qui menacent ceux qui vivent dans le désert : le mirage, les hallucinations créées par la soif et la solitude. Si quelques voyageurs de la douloureuse caravane en chemin vers la France de l'avenir se sont abandonnés au bord de la route, il ne faut pas leur être impitoyable. Notre route a été moins aride et désolée que la leur.


Note de Thayer :

a Lors de la bataille de la vallée du Rhône, du 20 au 25 juin 1940, traitée en grand détail à la page Battle of the Alps in June 1940.


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Page mise à jour le 14 fév 21