URL courte pour cette page :
bit.ly/VALCST2F


[ALT de l'image : Une grande partie de mon site vous sera inutile si vous naviguez sans les images !]
courrier : William Thayer 
[ALT de l'image : Cliccare qui per il testo in Italiano.]
Italiano

[Image ALT: Click here to go to the English-language version of this page.]
English

[Lien à des pages d'aide]
Aide
[Lien au niveau immédiatement supérieur]
Amont

[ALT de l'image : Lien à ma page d'accueil]
Accueil
précédent :

[ALT de l'image : lien à la partie précédente]
La Tour de la Commune

Cette page reproduit une partie de

Curiosità storiche trevane

de
Tommaso Valenti

publiée par F. Campitelli,
Foligno, 1922

Le texte appartient au domaine public :
Tommaso Valenti est mort en 1941.

Cette page a été relue et corrigée
aussi diligemment que possible
et je la crois libre d'erreurs.
Si toutefois vous y trouviez une erreur,
merci de me la signaler !

suivant :

[ALT de l'image : (collegamento alla parte seguente)]
L'Hôtel de Ville

 p5  La Grand-Place

[ de La Torre di Trevi, An I No 2, 16 janvier 1898 ]

«… dont les dimensions ne sont point médiocres, et sise en un lieu commode et plat, non loin de la Porta del Lago, embellie de toutes parts par de bonnes maisons, et belle aussi parce qu'elle est restée en partie couverte par les arcades qui en permettent l'usage par temps de pluie. »

Ainsi la décrit Natalucci lui-même.​a

La surface de la Place, en mauvaise condition de nos jours, fut pavée de briques posées perpendiculairement et en chevrons, divisée en carrés par des raies de pierre. De cette œuvre, exécutée en 1476, il reste encore des traces vers l'angle nord‑est.

Notre Archive contient des souvenirs intéressants et curieux d'un divertissement qui se tenait sur cette Place jusqu'à il y a assez peu d'années : l'Arbre de mai, dit Maggio ou Cuccagna.

 p6  En 1458, cependant, la coutume de planter le Madio, comme on l'appelait alors, fut délaissée pendant un temps ; et à l'endroit où s'était dressé l'arbre de mai, au centre de la Place, il fut décidé de faire un « triangle », une espèce d'édicule, avec l'image de S. Emiliano entre deux lions et les enseignes de la Commune et de l'Eglise. Et en fait, le 28 mai 1458, le Conseil de la Commune passa commande de cette sculpture à Massimo Citrini (Petrini ?) de Venise. Le triangle resta à cet endroit, au centre de la Place, jusqu'en 1462, quand il fut enlevé de là et mis au‑dessus de la porte principale de Sant' Emiliano, où l'on peut toujours le voir aujourd'hui. Si vous vous donnez la peine d'aller le regarder, vous verrez en effet qu'il correspond fidèlement à la description de l'œuvre donnée dans les vieux documents.

Mais un autel — couvert, certes — était resté au centre de la Place ; sur lequel les nouveaux prêtres célébraient leur première Messe, et la Commune donnait à l'officiant une coppa de grain et un porc, comme nous pouvons lire dans une décision du Conseil de 1489.

Comment et quand l'autel fut démoli, je n'ai pas réussi à savoir.

Un autre ornement important de notre Place était une belle et élégante fontaine, qui d'après les souvenirs que j'ai pu trouver,  p7 se situait au bout sud‑ouest de la Place, sous la maison Mattei, actuellement dite Pattofatto.

Durastante Natalucci dit dans son ouvrage​b que la fontaine sur la Place était « d'une symétrie ronde, toute en pierres travaillées, divisée en de nombreux compartiments par des petites colonnes ». J'estime que par « symétrie ronde » il faut entendre un polygone régulier, comme par exemple à la « Chiesa Tonda » (littéralement : « l'Eglise ronde ») dans les environs de Trevi, qui est en fait octogonale.

La fontaine avait probablement dix faces : il est écrit que « de temps à autre », entre les colonnettes, cinq armoiries étaient sculptées : celles de la famille Varano ducs de Camerino, des Monaldeschi seigneurs d'Orvieto, des Trinci de Foligno, de la Commune et de l'Eglise.

La fontaine proprement dite était constituée d'un bassin « orné de cinq visages » (des masques ?) lequel était soutenu par une colonne. Ce bassin recueillait l'eau « portée à travers l'air » et la colonne, percée d'un orifice central, la portait à son tour à un second bassin sous la fontaine, « pour abreuver commodément le bétail ». Un banc aisé entourait ce bassin inférieur, banc dont il est souvent fait état dans les actes des notaires du 15e et du 16e siècles, qui parfois les publiaient de là.

 p8  De ce monument de Trevi il ne reste trace sur la Place, mais il est certain que le bassin et la colonne qui subsistent actuellement dans la fontaine dans la Piazza del Mercato (la Piazza Garibaldi), sont ceux‑là mêmes qui faisaient partie de l'ancienne fontaine sur la Grand-Place. Le bassin comporte un orifice central qui devait servir de bec ; et la colonne inférieure, avec ses quatre têtes de lion, était celle qui portait l'eau à l'abreuvoir.

La fontaine fut enlevée de la Place actuellement appelée Vittorio Emanuele, pour la situer à la Piazza del Mercato, dans la première moitié du 18e siècle ; puis de nos jours elle fut encore une fois déplacée à son site actuel.

Nous n'avons aucun document qui nous permettrait de déterminer précisément l'époque à laquelle fut construite cette fontaine. Le fait cependant qu'elle porte les armoiries de la famille Varano laisse supposer qu'elle aurait été construite dans la première moitié du 14e siècle, ou au début de la seconde moitié du siècle, à l'époque de Rodolfo I Varano qui fut tué par son petit-fils Rodolfo II en juillet 1350, et qui en tant que seigneur de Camerino exerça son influence sur d'autres villes encore.


Notes de Thayer :

a Durastante Natalucci, Historia universale…, pp45‑46 du manuscrit (dans l'édition imprimée de Carlo Zenobi, p46).

b Ib., p61 (p56) :

Dans la grand-place la fontaine d'une symétrie ronde, toute en pierres travaillées, divisée en de nombreux compartiments par des petites colonnes, qui de temps à autre portent des armoiries que l'on croit être celles des ducs de Varano, des Monaldeschi, et de la communauté : *** (Petronius : Pretensioni della Coll. cap. 15 in fine f.35), au centre de laquelle l'eau vient d'un bassin orné de 8 visages, soutenu par la colonne, qui après avoir recueilli l'eau portée à travers l'air, la livre par les bouches de ces visages, dont elle tombe dans un second bassin tout d'une pièce, de manière à abreuver commodément p62le bétail…


[ALT de l'image : HTML 4.01 valide.]

Page mise à jour le 13 avr 16