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Cependant les tentatives d'émancipation du peuple captif se multipliaient : au cours de ces deux siècles, la Lithuanie essaya plusieurs fois de se détacher de la Pologne. Les vrais patriotes lithuaniens ne pouvaient admettre la pensée que leur patrie fût rayée de la carte d'Europe, et que tout ce qui, chez eux, présentait quelque intérêt au point de vue civilisation, fût attribué à la Pologne. De plus, la Lithuanie ne se sentait pas mieux protégée contre ses ennemis qu'à l'époque où, libre de la tutelle de l'aigle blanche, elle n'avait à compter que sur ses seules forces : l'armée de Vytautas avait remporté des triomphes dont son peuple conservait le souvenir et la fierté. L'État lithuano-polonais, p. XVII mal dirigé, était impuissant. La douleur que les Lithuaniens éprouvaient de cet état de choses entra aussi pour une part dans leur désir de libération.
Au milieu du dix-septième siècle, l'hetman lithuanien, prince Janus Radzivill, résolut de rompre avec la Pologne, et de nouer avec la Suède, à ce moment en guerre contre la Russie, une union plus avantageuse pour la Lithuanie. C'eût été soustraire celle‑ci à l'action dissolvante de la Pologne. Radzivill proclama à Kedaïniaï l'indépendance de son pays. Mais la fortune fut contraire au roi de Suède Charles-Gustave. Sa mort rejeta la Lithuanie dans l'ornière polonaise.
Le mouvement reprit bientôt avec une intensité accrue, sous Auguste II de Saxe, alors que l'anarchie était à son comble. Le 24 novembre 1700, un grand patriote, le prince Sapieha, tenta à son tour de séparer sa patrie de la Pologne. Parmi ses partisans, on relève les noms les plus illustres de la Lithuanie : prince Michel Koributt Wisniovecki, généralissime des armées lithuaniennes ; prince Grégoire Oginski, général des troupes de Samogitie ; Jean Pac ; princes Charles Radzivill et Michel Oginski, chanceliers du grand-duché.
L'entreprise était sur le point de réussir ; mais les Polonais firent assassiner le prince Sapieha. p. XVIII Les conjurés, privés de leur chef, signèrent un acte par lequel ils renonçaient à tous les privilèges personnels que leur avait accordés la Pologne, en sollicitant la restauration du gouvernement tel qu'il existait en Lithuanie avant Jogaïla.
Ce nouvel arrangement se révéla, par la faute de l'incurable désaccord des Polonais, tout aussi précaire que les précédents. A la mort d'Auguste III, roi de Pologne (1763), les factions s'adressèrent tour à tour à Marie-Thérèse et à Catherine de Russie pour leur demander du secours dans des difficultés intestines devenues intolérables.
L'Autriche et la Russie ne perdirent pas une aussi belle occasion d'intervenir chez leurs faibles voisines ; la Prusse, jalouse des bénéfices qu'elles allaient recueillir, se mit de la partie. Leurs troupes ravagèrent avec ensemble la Lithuanie et la Pologne. La proie était si riche, que Frédéric II répugnait à la pensée de l'abandonner. Il eut l'idée de démembrer la Pologne et la Lithuanie ; l'affaire étant trop importante pour la Prusse seule, il décida de s'entendre avec Marie-Thérèse et Catherine II.
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Page mise à jour le 13 janv 25