Chevaliers de l'ordre faits le 15 mai 1633

Voici d'après les mémoires inédits d'André d'Ormesson1 les personnages qui firent partie de la promotion de chevaliers du 15 mai 1633, dont parle Mademoiselle de Montpensier (T. 1, C. 1 de la présente édition de ses Mémoires).

CHEVALIERS DE L'ORDRE FAITS LE JOUR DE LA PENTECôTE (15 mai 1633), DANS FONTAINEBLEAU, PAR LE ROI LOUIS LE JUSTE, TREIZIÈME DE CE NOM, ET PROCLAMÉS LE JOUR DE L'ASCENSION (5 mai), LE CARDINAL DE RICHELIEU ÉTANT DANS LA SUPRêME FAVEUR ET AUTORITÉ.

Le cardinal de Richelieu, grand-maître de la navigation, etc.2

Le cardinal de La Valette, fils de M. d'Épernon.

L'archevêque de Paris (François de Gondi).

L'archevêque de Bordeaux (de Sourdis).

L'archevêque de Narbonne (de Rébé).

Le duc de Longueville, gouverneur de Normandie.

Le comte d'Alais, fils de M. d'Angoulême, colonel de la cavalerie légère.

Le comte d'Harcourt, frère du duc d'Elbœuf.3

Le duc de La Trémouille.

Le duc de Ventadour.

Le duc de Brissac.

Le duc de Candale, fils de M. d'Épernon.

Le duc de La Valette, fils de M. d'Épernon, colonel de l'infanterie.

Le duc d'Halluin, fils du feu maréchal de Schomberg.

Le comte de Tonnerre, de la maison de Clermont en Dauphiné.

Le maréchal d'Estrées, marquis de Cœuvres.

M. de Vaubecour, gouverneur de Châlons.

M. de Senneterre, intendant du comte de Soissons.

Le vicomte de Pompadour, beau-frère de M. Séguier, garde des sceaux.4

Le comte de la Mark (Bouillon).5

Le marquis de Nesle, gouverneur de La Fère.

Le marquis de Gordes, capitaine des gardes.

Le marquis de Lannoy, premier maître-d'hôtel.

Le marquis de Varennes, gouverneur d'Aigues-Mortes.

Le maréchal de Brézé, beau-frère de M. le cardinal de Richelieu.

Le comte de Brassac, gouverneur d'Angoulême.

Le maréchal de Thoiras, étant en Italie.

Le comte de Noailles.

M. de Poyanne, gouverneur de Béarn.

Le marquis de Fossés, gouverneur de Verdun.

Le marquis de Bourbonne.

Le vicomte de Polignac.

Le vicomte d'Arpajon.

Le marquis d'Alluye (Sourdis).

Le comte de Saulx, fils aîné du maréchal de Créqui.

Le marquis Frangipani, italien romain.

Le comte d'Orval, fils du duc de Sully.

M. le Premier6 (Saint-Simon, favori du roi).

Le baron de Pontchâteau, gouverneur de Brest.

M. du Pont-de-Courlay, gouverneur du Havre-de-Grâce.

Le marquis de La Meilleraye, gouverneur de Nantes et du château.

Le marquis de Mortemart, premier gentilhomme de la chambre.

M. de Villequier, capitaine des gardes.

Le comte de Tournon.

Le comte de Thianges.

Le marquis d'Ambres.

Le comte de Parabère.

Le marquis de Montrevel (Mouchy), gouverneur d'Ardres.

Le marquis de Bentivolles (Bentivoglio), Italien.

Le sieur de Liancourt.

En cette assemblée, le duc d'Elbœuf et le marquis de La Vieuville furent dégradés de l'ordre publiquement, et leurs armoires foulées aux pieds par le héraut de l'ordre, et rompus.7

 


NOTES

1. André Lefèvre d'Ormesson, mort en 1665, était doyen du conseil d'État. Il a laissé des Mémoires inédits sur le règne de Louis XIII et la minorité de Louis XIV. Le passage que je cite, est tiré du fo recto.

2. M. le cardinal de Lyon, frère aîné de M. le cardinal de Richelieu, avoit eu l'ordre, dès auparavant, en qualité de grand aumônier du roi, en la place du cardinal de La Rochefoucauld. (Note d'André d'Ormesson)

3. Le comte d'Harcourt fut nommé et marcha devant le comte d'Alais, encore qu'il fût très-âgé et que M. d'Angoulême eût précédé le duc d'Elbœuf, son frère, en la dernière cérémonie des chevaliers. (André d'Ormesson)

4. Pierre Séguier ne devint chancelier qu'en 1635. Il était garde des sceaux depuis 1632. La note d'André d'Ormesson a dû être écrite au moment même de la promotion, en 1633.

5. Le comte de la Mark (Bouillon) ne voulut prendre l'ordre, pour qu'il ne fût pas mis au rang des ducs. (André d'Ormesson) — La maison de Bouillon prétendait au titre de prince, comme on le voit par les Mémoires de Saint-Simon, qui entre dans de longs détails à cette occasion.

6. Le premier écuyer.

7. Cette circonstance avait surtout frappé Mademoiselle, qui la relate dans ses Mémoires. André d'Ormesson ajoute en note : « Ils étoient à Bruxelles pour Monsieur, frère du roi. Ils n'ont pas laissé [malgré leur dégradation] de porter l'ordre toute leur vie. »

 


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